Harcèlement scolaire : que faire ? Un exemple
Il était une fois, une petite fille, Inaée, en classe de 6ème victime de harcèlement scolaire. Un garçon de sa classe, Eric, avait décidé qu'ils étaient "en couple" et répandait des rumeurs sur de prétendues "performances sexuelles" d'Inaée . Toute la classe se moquait d'elle.
Anaïs en parla à sa mère qui le signala à l'école. Les surveillants étaient sensés veiller sur elle.
Un jour, à la recréation, Eric tenta d'embrasser Inaée sur la bouche.
Le même jour, il la poussa, elle tomba sur le sol et il se mit sur elle en faisant des mouvements avec son bassin.
Les surveillants ne virent rien. Inaée et une de ses copines allèrent leur demander de l'aide, ils dirent : "nous n'avons pas vu, nous ne pouvons pas le punir".
Tentative amiable
Inaée en parla à sa maman qui demanda un rdv avec la direction de l'école. La direction promit de "faire attention". Ni Inaée, ni la maman n'étaient rassurés.
Les parents du petit garçon furent convoqués.
Un soir à la sortie, le père d'Eric alla vers la mère d'Inaée et lui dit : c'est une erreur, ce n'est pas Eric qui a fait ça, c'est un autre garçon. La mère d'Inaée eut du mal à garder son calme.
Manifestement, les parents d'Eric préféraient faire l'autruche plutôt que de voir la réalité et d'apporter du soutien à un garçon qui avait manifestement besoin d'aide et de repères.
Consultation juridique
Inaée n'allait pas bien. Sa mère décida de consulter une avocate, elle expliqua la situation.
L'avocate présenta les différentes procédures : procédure disciplinaire auprès de l'école, plainte pénale et enfin si l'école persistait à ne pas remplir ses obligations, une procédure administrative.
Elle conseilla un soutien psychologique. Inaée en avait déjà un.
Sur la déclaration de la mère d'Inaée à l'école, une procédure disciplinaire était lancée. Mais l'enquête a pris des semaines. En parallèle, une plainte au procureur de la République était régularisée.
Conseil pratique
La mère d'Inaée a dit : "C'est bien tout cela, mais au quotidien, elle fait comment ma fille ? Elle a tellement peur de ce garçon qu'elle n'arrive plus à faire ses devoirs et à aller à l'école. L'école ne la protège pas. Que peut-on faire ?"
Parfois, la meilleure solution : c'est le cri (inspiration Munch) et la fuite.
Lorsqu'Eric l'a agressée, Inaée s'est sentie complètement tétanisée, incapable de réagir.
Alors ? Elle est allée s'entraîner à crier très fort. Elle a pleuré, elle a ri et elle est retournée à l'école. Mais elle n'était toujours pas sereine (évidemment).
La mère d'Inaée a contacté une école privée dans le secteur et expliqué la situation. Le directeur l'a reçue en quelques jours et Inaée y a été inscrite très rapidement.
A J + 1 an : Inaée est toujours dans la nouvelle école, elle est déléguée de classe et elle est heureuse avec ses camarades de classe.
Les procédures sont en cours.