Remerciements
Cet autonme, j’ai eu la chance d’intervenir à l’ENS et à l’Université Sorbonne Nouvelle dans le cadre des actions de prévention des violences sexuelles et sexistes. Je remercie chaleureusement les directions, personnels administratifs, enseignants, le réseau VSS qui ont permis ces formations. J’ai rencontré des élèves motivés et engagés pour agir contre ces violences.
Inspiration
Dans le cadre d’échanges en petits groupes avec des membres de bureaux d’associations étudiantes, des thèmes de réflexion et d’action ont émergé. J’ai proposé la création et l’encadrement par les associations étudiantes d’ateliers. Quelques jours plus tard, j’ai croisé par hasard, l’une des membres d’une association qui m’a confirmé la volonté du bureau de mettre en place ces ateliers.
Ces idées partagées ici inspireront peut-être d’autres associations.
Proposition de programme
1 - Dénicher les stéréotypes
En petits groupes, inviter les étudiants à réfléchir individuellement sur leurs parcours de vie et à identifier des situations dans lesquelles des stéréotypes (de tous types) ont été mis à l’oeuvre.
Exemple de questions : décrivez précisément comment cela a eu lieu, comment avez-vous répondu à l’époque, qu’en pensez-vous maintenant, qu’avez-vous envie d’en faire ?
Faire un échange en groupe ou non, en fonction de la volonté des participants et de la capacité de l’encadrement à assurer un échange respectueux de chacun.
Outils de formation préliminaire pour les encadrants : demander l’intervention du service santé de la faculté par exemple, assister à des formations sur l’animation d’un groupe de paroles, ex : CFCV animer un groupe de paroles pour personnes victimes de violences sexuelles.
NB : il existe de nombreuses structures qui travaillent déjà sur ces sujets et sur des actions sur ces sujets (tels que les associations de théâtre forum).
2 - Choisir les mots
Les mots ont un sens – La presse regorge d’articles où les personnes se « font violer », où les victimes « se font battre », où la victime de viol est face à « son agresseur »…
Autant de formulations qui, analysées, permettent de se rendre compte :
- 1 - de l’effet que cela fait (si elle se fait violer, elle l’a voulu?) ;
- 2 - qu’il existe d’autres manières, plus juste de décrire une telle situation (ex : elle a été violée, c’est un acte qui a été posé sur elle, elle n’y est pour rien!).
Proposition : an petits groupes, sélectionnez, relisez, réécrivez des articles de presse et réfléchissez, quels sont les conséquences de ces formulations, qu’est-ce-que cela vous fait de les réécrire ?
3 - Mettre en scène
En partenariat avec l’association de théâtre, envisagez des mises en scène issues des travaux réalisés en atelier 1 et 2.
Attention : il est indispensable de respecter la vie privée de chacun ainsi que le droit d’auteur. Tout récit qui sera mis en scène devra l’être avec l’accord de la personne qui a partagé ce récit et de celui qui l’a mis en forme.
Si besoin d’un conseil juridique, je vous invite à contacter le Cabinet.