5 Conseils pour un.e confident.e d'une femme victimes de violences conjugales
I. Situations d'urgence
Lorsque des violences viennent d'être commises et que la victime présente des lésions qui nécessitent une intervention médicale, il est indispensable de soutenir la victime pour lui donner accès à des soins médicaux.
Si la victime le souhaite, vous pouvez l'accompagner pour déposer plainte au commissariat le plus proche.
Il convient de préciser que dans ce cas, il y a de fortes chances que le médecin soutienne la victime pour un dépôt de plainte.
II. Après les soins médicaux et dans les situations qui ne relèvent pas de l'urgence
1. Écouter - l'attention
Lorsqu'une femme victime de violences conjugales se confie à vous, c'est peut être l'une des premières fois qu'elle parle à un tiers de ce qui a lieu dans son intimité. Soyez attentif et écoutez la.
2. Rassurer - la bienveillance
Conforter la victime par votre présence rassurante. Elle est sûrement - et à juste titre - très inquiète de ce qui va se passer. Les angoisses se multiplient d'autant plus lorsque le couple a des enfants.
Des questions, des incertitudes et des peurs l'assaillent. Cela n'est pas surprenant.
Vous pouvez la rassurer en lui assurant qu'elle aura votre soutien et l'inviter à trouver des réponses auprès des professionnel.les.
3. Orienter vers des personnes formées
Une écoute bienveillante est probablement la plus précieuse des attentions et des réactions pour une femme victime de violences conjugales.
Ensuite, il est précieux d'être orientée vers des professionnel.les qui vont pouvoir répondre de manière concrète à ses questions.
Les services gratuits peuvent être joints au : 3919 où un.e écoutant.e vous communiquera les coordonnées des associations locales et des Centre d'Information des Droits des Femmes et des Familles.
Le Cabinet est à votre écoute dans ces situations.
En tout état de cause, il est recommandé de s'adresser à des professionnel.les formé.es au droit des victimes de violences conjugales.
4. Ne remettez pas en question ses propos
Il peut être tentant d'interroger, de questionner, de faire part de vos interrogations face aux propos de la personne victime. Mais il est important pour elle de ne pas avoir l'impression de ne pas être crue.
Nous savons ce que nous ne savons pas : nous ne savons pas ce qui se passe lorsque les portes sont fermées. Sauf lorsque les victimes parlent, envoient des photos, écrivent, présentent des symptômes alarmants etc.
Concentrez-vous sur le recueil de la parole de la victime.
5. Ne vous mettez pas en danger
Il est important lorsque vous vous mobilisez auprès d'une femme victimes de violences conjugales, que vous veilliez à être conscient.es de vos limites, que vous les respectiez et que vous communiquiez avec la personne sur ce sujet.
Vous pouvez fixer un cadre avec elle, par exemple en lui indiquant quand vous êtes disponible pour l'accompagner dans ses différents rdv (commissariat, médecin, association), comment elle peut vous joindre et à quelles horaires.
Si elle a besoin de soutien à des moments où vous ne pouvez pas être disponible, n'oubliez pas de lui rappeler les numéros d'urgence.
Vous pouvez aussi lui recommander d'utiliser une application comme app-elles.fr.
Une femme victime de violences conjugales est une personne dont les limites n'ont pas été respectées dans la sphère la plus intime. Votre comportement peut être un exemple, une source d'inspiration pour elle, pour l'aider à panser ses blessures et à prendre soin d'elle.
Des questions ? N'hésitez pas à contacter le Cabinet.